Ce projet est situé dans un quartier de la banlieue de Nazareth, une banlieue verdoyante de Gand, près d’un lac artificiel. La morphologie de ce quartier peut être vue comme un quartier de villas en raison des larges parcelles de terrain avec des maisons unifamiliales séparées et des bandes fixes sans construction. Le logement existant était en mauvais état. Nous avons trouvé la solution dans le plan carré parfait de la maison existante, de 10 mètres sur 10 mètres. Pas d’extensions ni de vérandas, nous avons laissé l’environnement vert intact et n’avons pas pris un mètre carré supplémentaire. La surface habitable supplémentaire qui a été demandée pour réaliser 3 chambres d’enfants, nous l’avons trouvée dans la réduction du plancher existant et l’ajout d’un plancher de toit en forme de pyramide torsadée.
Nous avons traduit la tranquillité et l’équilibre de cette empreinte parfaitement carrée en un volume monolithique et d’un blanc pur. Les ouvertures des fenêtres et les niches creusées ont été projetées sur les 4 façades avec la même précision mathématique. En faisant tourner délibérément un toit « pyramidal » classique, inhabituel dans cet environnement, par rapport au plan sous-jacent, des espaces intéressants sont créés sous le toit, entre les intersections des surfaces de toit et des façades. L’intervention crée des hauteurs de mur et de plafond variables qui marquent différents endroits et zones, hauts et bas, larges ou douillets,…. À l’extérieur, la corniche serpente de haut en bas le long des façades qui entourent le plan carré. Le volume est couronné par un piège à lumière qui peut être lu comme l’archétype d’une cheminée robuste, et non comme un élément meilleur et plus lisible pour indiquer la transition de la maison au ciel. Dans le contexte urbain, cette approche – avec un volume atteignant son point le plus élevé au centre du plan carré – était préférable afin de créer un étage de toit à part entière sans créer une seule façade dominante qui éclipserait les voisins ou la rue en hauteur.
Malgré le fait que la parcelle se trouve juste à l’extérieur du lotissement existant, le volume a dû tenir compte des empilements pour la lumière du soleil et les vues. La maison se concentre autant que possible sur les parcelles périphériques non développées, le côté voisin et nord se traduit par une façade aveugle. La forme sinueuse du toit assure un ensoleillement maximal à toutes les parcelles environnantes. Pour affiner l’échelle du volume monolithique, le rythme des ouvertures de fenêtres a été poursuivi sous forme de niches aveugles sur la façade nord fermée. Un jeu de couches d’étirement prononcées et surdimensionnées, ici et là, brise le pansement semi-circulaire de la maçonnerie. Ces bandes de briques verticales se plient presque aléatoirement autour des coins du volume en damier. Le design cherche la tension entre la relation stricte du plan carré avec sa grille de fenêtres et de niches aveugles mathématiquement mesurées d’une part, et d’autre part la frivolité du toit tordu, des corniches sinueuses et des couches d’étirement ludiques mais subtilement appliquées. Le monolithe blanc se dresse tranquillement sur la parcelle verte, avec un coin découpant un quart d’une dalle de béton parfaitement circulaire.