Atelier d'architecture Philippe JOURDAN

Maison d’habitation B

Valeur ajoutée du bâtiment pour l’environnement :
Le bâtiment a été construit en grande partie en pierre et en bois.
Le parement de pierre est réalisé en moellons de grès du Condroz.
La structure du bâtiment est composée de panneaux massifs CLT (Cross Laminated Timber), composés de plusieurs couches croisées de planches en bois massif clouées, d’origine locale, issues de la rive de l’arbre.
Cela fait partie du principe même du système CLT cloué, à savoir de préconiser des planches peu utilisées, pour ne pas faire concurrence aux utilisations traditionnelles des autres parties de l’arbre, comme le bois destine à la charpente, aux planchers, aux meubles, …
La destination habituelle de cette qualité de planches est plutôt l’emballage et les palettes.
Ecologiquement, l’avantage est énorme, car on accroît de façon extrêmement importante la durée du cycle de vie du bois. La durée de vie d’une palette étant très courte, et celle d’une maison unifamiliale en bois massif très grande. (Théoriquement une ACV (analyse de cycle de vie) d’un bâtiment, quels que soient les matériaux table sur 50 ans, en sachant que la durée de vie réelle des bâtiments est bien plus grande).
Cela donne une plus-value économique et surtout écologique à une qualité de planches habituellement peu durable.

Intégration et adéquation du bâtiment dans un contexte social, environnemental, paysager et économique :
La maison a été bâtie sur une colline boisée, dans un lotissement des années 1970, comprenant diverses constructions disparates, sans intérêt particulier.
Le rez-de-chaussée est constitué d’une assise en béton, avec parement pierre, ayant pour mission d’ancrer la maison dans la pente, et sur laquelle est déposée une structure parallélépipédique en bois qui se développe sur deux niveaux.
Ce principe permet d’éviter des terrassements importants et coûteux et ainsi, de s’intégrer au mieux en terrain pentu.
Ce projet a pour volonté de « ré-interpréter » le volume-habitat, de l’intégrer au site et de lui donner une image contemporaine, tout en minimisant l’intervention sur site au maximum.
Par ce projet, nous souhaitons promouvoir une architecture contemporaine et de qualité, qui tend à perpétuer une logique d’adaptation à l’environnement, bâti ou non.
Les pièces de vie, aménagées dans les niveaux supérieurs bénéficient, grâce aux grandes baies vitrées d’un éclairement maximal et de la vue sur la vallée.
Le parallélépipède en bois est couvert d’une façade isolante enduite de teinte blanche, ce qui confère à l’ensemble un aspect immaculé qui accentue encore le contraste avec l’environnement naturel.

Optimisation de la surface du bâtiment disponible conformément aux règles d’urbanisme :
Le souhait du maître d’ouvrage était d’obtenir un volume à vivre unique, mettant en relation les pièces de vie avec un atelier et une chambre à coucher, tout en proposant des vues intéressantes vers la vallée et la colline boisée.
Le parallélépipède en bois permet d’obtenir un volume compact de deux niveaux communicants via une large vide permettant de profiter des dégagements extérieurs à partir de chaque espace.
La compacité du bâtiment permet également une économie de terrassements et de matériaux, ainsi que des déperditions moindres de l’enveloppe extérieure.

  • Catégorie Bâtiment Résidentiel
  • Lieu Marche-en-Famenne
  • Client (confidentiel) Particulier
  • Architecte Atelier d'architecture Philippe JOURDAN
  • Entreprise générale Stabilame
  • Surface bâtie (m²) 229 m²
  • Surface utile (m²) 141 m²
  • Date de réception provisoire 01/01/1970
  • Utilisation du bois Le bois a été employé pour toutes les raisons qui sont explicitées ci-après de manière plus approfondie. D'autre part, en plus de toutes ces diverses raisons, le bois a également été choisi comme matériau principal pour son aspect visuel, tactile et olfactif.
  • Volume de bois utilisé (m³) 31 m³
  • Documents (Edition 2020) [pdf] UNIF 5 Plans merged