La maison familiale devenue trop grande pour Madame et Monsieur C, des
questionnements sont apparus quant au devenir de leur maison et comment eux voyaient
leur futur habitat. Ils en sont rapidement venus à définir les deux désirs suivants :
- Vivre dans une maison plus adaptée à leurs besoins.
- Vieillir aux côtés de leurs enfants et petits-enfants.
Au vu de ses dimensions, le terrain a pu être divisé dans sa largeur pour y installer leur
future maison et laisser la maison principale à leurs enfants. Le jardin, comprenant un
potager, et les accès à rue deviennent alors des espaces partagés. Bien que la vie familiale
partagée soit le moteur du projet, il était toutefois nécessaire de trouver un équilibre entre
l’envie de proximité et le besoin d’intimité de chaque unité. Les ouvertures et espaces
extérieurs personnels devaient donc être traités avec précaution. Le recours à des
éléments architecturaux pour restreindre les vues directes et diagonales a permis de gérer
cette distance, nécessaire au bien-vivre commun.
La liberté de conception était assez grande, aucune règle d’urbanisme spécifique n’étant
d’application. La volonté était de respecter le lieu, en minimisant les dimensions de la
construction et en l’intégrant au maximum dans son contexte – un grand jardin. Elle est
implantée dans l’alignement de la maison familiale, à quelques mètres de distance. Sa
nature modeste, son retrait et sa matérialité la rendent peu perceptible depuis la rue. Le
projet est principalement constitué de bois, dont notamment les revêtements et structures
extérieures. La façade avant côtoie de près un arbre, qui la dissimule dès l’été venu. En
façade arrière, la toiture végétalisée s’accorde avec le jardin pour offrir des couleurs
changeantes au fil des saisons.
La simplicité du projet, l’efficacité du plan et le choix des techniques de construction –
ossature bois isolée en cellulose, vitrages sans châssis – ont permis de réduire les coûts de
construction tout en restant cohérent avec la visée écologique du projet.