Crédits photographiques : Yannick Milpas (1–8), MAKER (9-10)

Les arbres font la maison [Nominé]

Le bâtiment est situé dans une zone résidentielle composée principalement de maisons unifamiliales, de style architectural varié. Du lotissement de 1970, il ne reste que quelques parcelles libres. Ce projet concerne une parcelle située à la périphérie du quartier et donnant à l’arrière sur un paysage de prairies. Il y a un petit bois entre les villas du lotissement. Des hêtres, des bouleaux et des conifères épars composent le bois et se détachent de l’herbe coupée court, de quelques arbres dispersés et des haies rectangulaires des voisins.

La maison, deux parallélépipèdes décalés l’un par rapport à l’autre, s’insère entre les arbres. On a déraciné le moins d’arbres possible, ce qui fait que le bois reste relativement intact. La volumétrie de la maison est le résultat d’un exercice d’équilibre entre les facteurs légaux et fonctionnels, l’intégration dans l’environnement et l’orientation. La maison se compose au rez-de-chaussée de deux volumes parallélipipédiques en biseau. A l’étage on a supprimé les parties saillantes des poutres avant et arrière afin de réduire la profondeur de construction et rendre cet étage aussi compact que possible. Les surfaces de toit du rez-de-chaussée ainsi libérées ont été dotées d’un toit vert.

Le déplacement et les déformations angulaires des façades permettent d’obtenir un aspect extérieur moins monolithique. Le volume semble moins important et s’insère entre les arbres existants. En situant les entrées des maisons sur les côtés, on valorise la façade et l’image de la rue n’est pas gâchée par une l’allée et une porte de garage. Les arbres eux-mêmes servent ici de tampon naturel entre la rue et la maison.

Les matériaux et les couleurs choisis pour l’enveloppe extérieure se fondent naturellement dans l’environnement. L’habillage noir de la façade rend le bâtiment « abstrait » et le dissimule derrière un rideau d’arbres. Ce n’est qu’en se rapprochant que l’on découvre les détails raffinés, la variation des différentes bandes et les liaisons entre elles.

La façade est constituée de quatre bandes horizontales. On retrouve le rythme des poutres en bois noir dans le coffrage en planches du socle bas en béton. Le rythme, la hauteur et la largeur du revêtement de la façade sont différents dans chaque bande. Les fenêtres, les portes extérieures et la porte de garage ont toujours la hauteur de la bande dans laquelle elles se trouvent et sont incluses dans le rythme des façades. Dans la bande supérieure, les lattes verticales se déploient devant les fenêtres, en tant que stores ou pour protéger l’intimité des occupants.

  • Catégorie Bâtiment Résidentiel
  • Lieu Deinze
  • Client (confidentiel) Particulier
  • Architecte MAKER architecten
  • Bureau d’études en stabilité Util Structuurstudies
  • Surface bâtie (m²) 153 m²
  • Surface utile (m²) 265 m²
  • Date de réception provisoire 01/01/1970
  • Utilisation du bois - Structure : construction à ossature bois (murs et planchers) - Finition de la façade : mélèze calciné (bois noir) - Parquet du rez-de-chaussée et du premier étage : chêne - Menuiserie intérieure : fenêtres latérales de jour, portes intérieures, placards
  • Volume de bois utilisé (m³) 57.5 m³
  • Documents (Edition 2020) [pdf] UNIF 22 Plannen merged