La valeur ajoutée pour les environs réside principalement dans l’emplacement du bâtiment.
L’espace extérieur. C’est ça, la Warande. Avec notre architecture, nous avons enrichi l’expérience en l’entourant. Nous n’avons pas planté le bâtiment sur le terrain de jeu central – comme le demandait le plan de jeu – mais nous avons cherché les bords.
Nous avons délibérément laissé “l’espace ouvert dans la forêt” non construit : cela offre de nombreuses possibilités de jeux supplémentaires et un bel emplacement de camping sécurisé de qualité, avec suffisamment d’espace libre pour un feu de camp, des jeux et carrés.
Dans une première phase, nous répondrons à l’expansion du terrain de jeu et au nouvel accès principal du côté nord. Nous allons amener le bâtiment jusqu’au bord. Avec cela, nous donnons un visage au domaine. La nouvelle traversée publique du nord au sud serpente magnifiquement à travers le Warande et donne aux visiteurs et aux passants un aperçu clair des activités. Tout le monde peut goûter à un Warande vibrant. Juste à l’intersection du passage public et de notre bâtiment, nous envisageons la zone d’accueil : une zone ouverte mais en surplomb qui fait le lien entre l’accueil et les espaces multifonctionnels. L’auvent, directement contre la réception, forme en quelque sorte une passerelle vers l’aire de jeu. C’est un lieu où les groupes peuvent être hébergés, à l’abri de la pluie, en attendant qu’une salle leur soit attribuée. Nous organisons le programme de manière à obtenir une vue d’ensemble maximale de l’ensemble du domaine.
Maintenant que l’emplacement est connu, le bâtiment peut être intégré et agencé dans le contexte précieux qui peut être préservé autant que possible. Nous proposons un bâtiment entièrement en rez-de-chaussée, un volume délibérément bas qui offre un contact maximum avec l’environnement depuis chaque pièce. Le bâtiment reste “discret” et s’adapte à la nature environnante. Le bâtiment ne se déchiffrera pas tout seul, mais en raison de sa longueur considérable (de 155 mètres) en tant qu’élément spatial fort, il valorisera la “vielle partie arrière”; une manière fantastique d’arriver sur le site.
Notre bâtiment a également une forte ambition sociale : pour les enfants, le plein air et l’implication dans le parc doivent prévaloir. C’est pourquoi un principe de plan de base très simple mais d’une grande portée a été utilisé : le bâtiment a été conçu sans couloirs et tous les espaces utilisateurs ont été simplement placés côte à côte. Un large auvent couvert a été prévu autour de ces espaces. Ainsi, quelqu’un qui veut passer d’une pièce à l’autre est obligé de sortir du bâtiment, de circuler sous l’auvent à côté du parc et de rentrer à nouveau.
De cette façon, on vit vraiment dehors avec la tête dans les changements de saisons, en étant pleinement conscient du climat extérieur. Vous vivez intensément le sentiment du camp Avec Sans Manteau.
Là où vous vous promèneriez dans un couloir d’un bâtiment classique, vous passez toujours sous cet auvent avec le parc en toile de fond. Le contexte du paysage prévaut. Le banc continu tout autour vous invite à en profiter pleinement. Il rend cet espace couvert confortable, réceptif et… poétique.
D’un point de vue économique, cette structure de plan est très avantageuse. Une très grande surface de l’espace de circulation interne est économisée, la canopée est réalisée grâce à un principe structurel très simple. Mais le plus grand atout économique à long terme est la flexibilité du bâtiment : comme tous les espaces rectangulaires simples sont rattachés à l’espace extérieur, ils peuvent changer d’utilisation sans intervention supplémentaire. La circulation ne doit jamais être détournée et toutes les pièces sont inondées de lumière naturelle : c’est pourquoi la destination de chaque pièce peut changer : du dortoir à la salle polyvalente, de la salle de jeux à la salle de consultation, de la salle de réunion à la chambre du gardien… des combinaisons infinies !
L’optimisation a été réalisée en ne prévoyant pas de couloirs internes mais en construisant seulement une séquence d’espaces nets. D’un point de vue urbanistique, le bâtiment est limité à un seul étage et est subordonné à la forêt et au parc.