L’élaboration du projet s’est fait selon une double logique d’observation de l’échelle territoriale la plus large vers le plus centré et ensuite de la compréhension des enjeux du programme de crèche à développer.
Ainsi, le paysage est un des éléments majeurs du développement du projet pour son inscription dans le site de la ZACC sise à proximité directe du site de l’ancien marché couvert qui sera urbanisé par l’implantation d’un home.
Le site présente une déclivité relative, et offre un panorama sur un vallon remarquable. Le site est également orienté de façon optimale pour favoriser des ensoleillements directs et indirects. En termes d’accessibilité, le site sera accessible par voie piétonne par le haut du site de l’ancien marché couvert, et par voie carrossable uniquement par la chaussée de Bertrix située en contrebas. Cette situation nous offre néanmoins une opportunité de générer un appel visuel depuis cette chaussée. Cette nécessité d’appel nous a conduit à tester plusieurs implantations potentielles et nous a mené à prendre position dans l’axe du virage avec un élément marquant, générant un appel visuel depuis la rue. Ensuite, afin de souligner les lignes de forces du territoire et de favoriser une appropriation libre de la parcelle pour le futur développement du site, nous proposons de prolonger l’axe perpendiculaire initié par le futur home. Cette ligne de force permet de projeter le projet sur le vallon, mais aussi d’offrir une façade généreuse dans la canopée des arbres, générant de surcroît une atmosphère spécifique aux crèches, par la création d’espace dans leur ramure. Cette façade permet de créer un début d’urbanisation rendant flexible l’appropriation du reste de la parcelle, tout en créant un volume pouvant accueillir et absorber les enjeux du programme de la crèche.
Outre les deux axes structurants du projet précités (axe depuis la chaussée de Bertrix et axe orienté vers le vallon), un volume perpendiculaire sera créé afin de souligner la continuité végétale initiée depuis le mur du cimetière. En effet, un alignement d’arbre est perceptible et l’implantation de notre volume en forme de Y permet d’articuler les 3 axes
paysagers et du tissu urbain, en soulignant notre volonté de créer une crèche paysagère, s’inscrivant dans les arbres, servant de filtre de lumière et définissant une atmosphère particulière aux différentes mini-crèches. De plus, le volume créé permet de s’inscrire dans les enjeux territoriaux initiés par le futur home, le développement de la futur zacc, et
procure au reste du site une autonomie de développement. Au niveau du relief, nous avons testé le parti architectural de telle manière à l’inscrire dans la topographie et rendre la maximum de confort tant aux enfants, qu’aux parents et qu’au personnel. De fait, le bâtiment est accessible de plain-pied depuis la rue, et se développe sur un R+1 et un R-1, minimisant de surcroît les déplacements verticaux, même si un ascenseur sera placé. Cette
implantation, telle que nous la proposons, limite également les déblais au maximum, afin d’offrir une architecture intégrée, ancrée dans son site et non imposée à celui-ci. Au regard du programme, un développement de plain-pied n’était pas possible, car il s’étendait trop sur le terrain et ne prenait pas en compte le relief du terrain. De plus, ce développement en adéquation avec le site, génère des spécificités à chacune des sections, possédant une atmosphère particulière puisqu’intégrée dans la ramure des arbres
pour les parties supérieures et de plain-pied avec le jardin pour la partie inférieure.
Ces arbres permettront aussi de filtre la lumière
du matin, et de présenter une ombre portée particulière offrant aux enfants la possibilité de découvrir le monde de la nature. Pour permettre une expérimentation optimale de cette atmosphère particulière, les ouvertures de baies sont créées à hauteur des enfants, pour que la fenêtre devienne à son tour espace et permettent aux enfants d’expérimenter un univers, d’ouvrir leur imaginaire.
le bardage est en ardoises naturelles, présentant une modulation aléatoire, un pureau qui n’est pas le même à chaque tas. L’aspect du projet ressemble à un rocher d’ardoises naturelles, répondant à l’identité ardennaise et chestrolaise, puisque de nombreuses constructions voisines, dont le centre Adeps sont en ardoises également.